Résumé : L'article traite dans un premier temps des usages du ''populaire'' dans le champ politique français. En parlant au nom des classes populaires, les professionnels de la politique construisent un imaginaire à propos de ces catégories, imaginaire porteur de nombreux implicites et qui mérite d'être déconstruit. Dans un second temps, il s'agit de confronter ces discours à la réalité des pratiques partisanes. Dans un portrait de deux jeunes militants -l'un de gauche (PCF), l'autre de droite (UMP)-, nous tenterons de montrer comment le sociologue peut proposer un regard plus empirique sur la politisation des classes populaires, notamment en interrogeant leur marginalisation au sein des collectifs militants.