Certaines lesbiennes demeurent des femmes - Université Paris Nanterre Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Nouvelles questions féministes Année : 2015

Certaines lesbiennes demeurent des femmes

Résumé

Cet article a pour objet de (re)discuter la célèbre affirmation de Monique Wittig ''Les lesbiennes ne sont pas des femmes'' à partir d'une analyse approfondie des rapports que les lesbiennes entretiennent avec leur famille. Il présente les résultats d'une enquête menée par entretiens biographiques auprès de 20 lesbiennes, toutes d'origine maghrébine, et par l'observation d'une trentaine d'autres lesbiennes d'origine maghrébine dans différents contextes de sociabilité à Paris et en région parisienne. Fondés sur un continuum mesurant l'appropriation privée de ces femmes par les hommes dans l'espace familial, les résultats mettent en relief la formation d'une ''typologie lesbienne''. Lorsque l'appropriation privée est faible, les lesbiennes arrivent à échapper à la catégorie des femmes et correspondent au postulat de Wittig selon lequel les lesbiennes ne sont pas des femmes ; ce sont les lesbiennes dissidentes. À l'inverse, lorsque cette appropriation est forte, les lesbiennes demeurent des femmes comme les autres ; ce sont les lesbiennes quasihétérosexuelles. Entre les deux, on trouve des lesbiennes qui évoluent à mi-chemin des deux catégories : les lesbiennes en devenir.

Dates et versions

hal-01505134 , version 1 (11-04-2017)

Identifiants

Citer

Salima Amari. Certaines lesbiennes demeurent des femmes. Nouvelles questions féministes, 2015, 34 (1), pp.70-83. ⟨10.3917/nqf.341.0070⟩. ⟨hal-01505134⟩
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