«. Une-herminette-ou-le-fragment-du-vieux-bois and L. De-badurnn,

, Is tre fír flathemon conid (?) márthúatha mármoíni midethar, AM, p.6

A. Daniel, C. Binchy, A. Kingship, and O. , Studies in the origins of Early Celtic civilisation, p.8, 1970.

A. Christophe, Les chemins du jugement. Procédure et science du droit dans l'Irlande médiévale, pp.137-163, 2007.

, At iat sede nobidis ic etirgleodh ír 7 becc acco. It iadso iad sein.i. Tre-sin Moraind, Tal Mochta, Crannchur Seancha, Leastur Badúirn, Tre-lia mothair, Cori Fir, Senchrann Sin meic Aigi, Iarn Luchta, Airiseom oc altoir, Cuac[h] Cormaic, « De plus, les douze vérités (ordalies) du royaume ont été établies par eux, Dobretha immorro in da fir dhec flatha osaird acu

, Et les voici : les trois colliers de Morann, l'herminette de Mochta, le tirage au sort de Sencha, le vase de Badurnn, les trois pierres dans le noir, le chaudron de vérité, le vieux bois de Sen mac Aige, le fer de Luchta, l'attente à l'autel, la coupe de Cormac, Ce sont elles qui devaient décider de la vérité et du mensonge, pp.188-206, 1891.

S. Whitley, Si le manuscrit date de la fin du XIV e siècle, Myles DILLON considère que la langue employée n'est peut-être pas plus ancienne que le XII e siècle, mais que le contenu peut être très ancien, « The Hindu Act of Truth in Celtic Tradition, Modern Philology, vol.XLIV, issue.3, p.139, 1891.

. Sur-cet-Épisode, Ó. Tomás, and . Cathasaigh, The Heroic Biography of Cormac Mac Airt, pp.80-85, 1977.

P. Lambert, Muireann NÍ BHROLCHÁIN, An Introduction to Early Irish Literature, pp.126-127, 1981.

«. Donner-votre-fille-?'-dit-fraích, Je te demande soixante chevaux gris foncé pour moi dit Ailill, avec leurs mors d'or et d'argent, douze vaches laitières dont chacune donne du lait pour cinquante personnes, et chacune avec un veau blanc aux oreilles rouges ; je te demande aussi de venir avec nous avec toute ta troupe et tes musiciens, à la razzia de Cualngé ; ma fille sera à toi, pourvu que tu viennes à l'expédition'. 'Je jure par mon bouclier (scíath), par mon épée (claideb) et par mes armes (trelam), dit Fraích que je ne te donnerais pas un tel prix de la mariée

G. Dottin-traduit-par-«-inévitable,

D. Georges and . Cûchulainn-malade, , p.175

B. Jacqueline and . Omen, ordeals and oracles : on demons and weapons in early Irish texts, vol.13, pp.225-231, 1999.

. Femme,

D. Georges and L. 'épopée-irlandaise, Rennes, pp.99-100, 2006.

M. Wolfgang, T. Bó-fraích, B. Dublin-;-jacqueline, and . Omen, Chez les peuples germaniques, voir Jean-Luc CHASSEL, « Le serment par les armes (Fin de l'Antiquité-Haut Moyen Âge) », Droit et Cultures 17, ordeals and oracles : on demons and weapons in early Irish texts, vol.13, pp.91-121, 1974.

«. , herminette 70 de Mochta. C'est une herminette de bronze que possédait Mochta le charpentier 71. Elle était mise dans un feu de prunellier et la langue

. Le-mensonge-Était-brûlé-;-«-le-fer-de-luchta, Luchta le druide alla en Bretagne pour étudier, et il vit une chose étrange [utilisée] pour distinguer la vérité du mensonge, c'est-à-dire un morceau de fer était marqué d'un signe par les druides, et ensuite jeté dans le feu jusqu'à ce qu'il devienne rouge et ensuite il était mis sur la paume de l'accusé. Si la culpabilité était alors avec lui, le fer le brûlait. Mais il ne lui faisait du mal que s'il était coupable. Luchta leur dit alors qu'il serait nécessaire 'pour nous, les hommes d'Irlande' dit-il, 'pour distinguer le vrai du faux'. Luchta apporta ensuite avec lui son fer consacré, Celui qui était innocent n'était pas brûlé du tout » 72, p.73

J. Robert, . Le, and . De, Dieu et la formation de la fonction de juger dans l'histoire européenne, p.92, 1995.

L. ,

. Tál-:-«-herminette, ». Du-charpentier, and L. ,

, Lit. « artisan

, Rocuirthea a teinidh droigin he, 7 dobertea teanga tairis. Inti lasa mbidh gó ro loiscedh. Inti ba hennac ní loiscedh itir, p.17, 1891.

I. Luchta, Luchta drai dochoidh dia oglaim il-Letha, con-aca é ní ingnadh occa ic delugud irindi 7 breigi .i. iarnn do senadh lía ndruidib, No loiscedh immorro hé dia mbedh cin occa. Ni denad urchoid dho mina bheth cintach

A. Luchta-iarsin and . Friu, Noricfaidh a leas againdi fir Erenn', for se, 'sud do delugud etir firindi 7 breig'. Dobretha Luchta a iarnn senta lais iartain, co mbaí ic delugud etir gai 7 ir, conidh de sin leantar et l'encensoir, le baptistère, la châsse pour les reliques, le tabernacle, c'est le baldaquin de l'autel, la croix, p.79

, Cette liste a été dressée par l'évêque Gille (Gillebertus) de Limerick (1106-1138), dans son traité sur les grades de l'Église. Un peu plus haut dans le même ouvrage, p.80

D. Flanagan, Ces allusions aux ordalies apparaissent en effet comme des emprunts à une source non irlandaise, « des pratiques qui ne sont pas familières à l'Église irlandaise » 82. Le doute plane donc encore sur les origines du fer rouge en Irlande et sur son adoption par l'Église. Mais ce qui paraît moins obscur, c'est que les clercs ont assez tôt intégré dans le procès, l'ordalie du feu, certainement par le chaudron, l'auteur a puisé dans un pontifical qui est, ou qui ressemble au Pontifical romano-germanique (X e s.), le plus répandu au XII e siècle 81

I. Le-collier-du-feu-morann-est-un-grand-juge-mythique-d'irlande, Il est cité à plusieurs reprises comme référence dans les textes juridiques et ses jugements sont fameux 83. C'est aussi à lui que l'on attribue le Testament qui porte son nom, destiné au jeune roi Neire, probablement mythique lui aussi 84. Et c'est encore à lui que trois ordalies sont attachées : les « trois colliers de Morann ». Si le troisième retiendra particulièrement notre attention

, Consecrat autem episcopus ustensilia ecclesiae quae fere omnia sacerdotibus sunt communia : vestimenta videlicet sacerdotalia et pontificalia, altaris velamina, calicem, patenam et corporalia, vasculum Eucharistiae, chrisma, oleum et vas chrismale, thus et turribulum, baptisterium, arcam vel scrinium reliquiarum, cimbarium id est, altaris umbraculum, crucem, tintinnabulum et ferrum iudicale, John FLEMING, Gille of Limerick (c. 1070-1145), pp.261-267, 2001.

. Ibid, , pp.175-175

M. Therese, F. , and O. C. , , pp.65-66

. Ibid, L'auteur cite des Vies de saints irlandais du début du IX e siècle environ, où il est question de miracles autour du fer rouge qui ne brûle pas. Mais il est difficile de lier ces miracles à l'ordalie, car ils n, p.68

K. Fergus and A. M. , , pp.22-23

B. Liam, A Companion to the Corpus Iuris Hibernici, p.366, 2005.

. Cf and . Supra, , vol.5

L. Joseph and «. , La neuvième vague semble marquer la limite entre le monde des hommes et l'Au-delà, l'endroit où des évènements surnaturels se produisent, mais aussi une sorte de limite des eaux territoriales. La limite des neuf vagues apparaît à plusieurs reprises dans les textes médiévaux irlandais et une glose indique que la distance correspond à 300 pieds (CIH 315-32-33). Voir Whitley STOKES, « Mythological notes, Revue Celtique II, pp.152-153

K. Fergus and E. Irish-farming, , pp.569-570, 1997.

H. Gaël, ». De-la-neuvième-vague, B. Gildas, B. Hervé, and M. Bernard, Britannia Monastica, vol.12, pp.39-42, 2008.

, Nosiad[ad] immorro ume co lar dia mbad eannoc, Whitley STOKES, « The Irish Ordeals, Cormac's Adventure in the Land of Promise, and the Decision as to Cormac's Sword », Whitley STOKES et E. WINDISCH (dir.), Irische Texte mit Übersetzungen und Wörterbuch, cintach ima tabhartha brágaid nothachtad, p.186, 1891.

. Dans-le-bóroma, Deux ans et demi plus tard il manque à sa parole, « et c'est pour cette raison que les éléments ont rendu un jugement de mort sur Loígaire, à côté de Caisse, c'est-à-dire que la terre l'avale, le soleil le brûle, et l'air s'écarta de lui (le prive de souffle) », Conid aire sin tucsat na dúla dáil báis do Loegairi i taeb Chasse .i. talam da shlucud 7 grian da loscud 7 gaeth do dula úad, Gearóid MAC EOIN, « The mysterious death of Loegaire Mac Néill, le roi Loígaire prête serment sur les éléments, qu'il n'entrera pas en Leinster pour lever le tribut, vol.8, pp.21-22, 1968.

D. A. Binchy and . Celtic, Philadelphie, p.357, 1970.

, Doberthea didiu in munci sin im chois nó im laim in dune 7 non-iadad ume co teannadh a chois nó a maim dhe mad guach. Ni sn-iadh[ad] ime immorro dia mbad ennac, p.15, 1891.

D. Fergus and K. , il n'y a pas de peine de mutilation dans les textes séculiers avant 1224, GEIL, p.221

. Le-feu-de-dieu-avec-le-troisième-collier-nous-sommes-dans-la-modernité-chrétienne, Quel est donc le message que les auteurs de ce passage ont voulu transmettre ? Qu'y a-t-il derrière la rencontre du mythique Morann et de Paul le chrétien ? Il y a probablement l'idée que l'Église irlandaise reprend à son compte une part de la tradition en la modifiant selon sa philosophie. Mais ce n'est pas tout. Si Paul n'est pas très présent dans les traités de droit en vieil irlandais, il en est autrement dans les sources hiberno-latines, et plus précisément dans la Collection Canonique irlandaise 91. Au Livre XXI intitulé « de judicio », le chapitre 2 dresse en effet une liste de juges sous le titre « De multitudine judicum pro multitudine causarum ». À la fin de la liste, après l'évêque, le prêtre, le juge, le roi, le scribe et bien d'autres, se trouve le feu (ignis) 92. Le feu juge. Le scribe a ajouté à cet endroit : « comme dit Paul : 'selon ce qu'aura été l'oeuvre de chacun, Il est en effet le seul des trois à ne pas être lié à l'Autre Monde païen : « Morann aux Grands Jugements alla voir Paul l'apôtre et ramena de lui une épître et la porta autour de son cou, vol.93

, Luidh Morann morbrethach co Pol abstal, 7 dobert eibistil uadh, 7 bidh 'ma bráigid. Intan didiu luidhid Morann día dun oc tindtudh o Phol imanarnic do fri cumail dia cumalaibh oc durus in dune

. O'tchon, Adde,' ol Caimin druth, 'bíbh sin Moraind ondíu cobrath he, Antan dono dobereadh Morann breth nogebedh epistil ima bragaid 7 ní abrad gaí iarum, p.16, 1891.

, La Collection canonique irlandaise (début du VIII e s.) a été éditée par Hermann WASSERSCHLEBEN, Die Irische Kanonensammlung, Leipzig, 1885. Elle a fait l'objet d'un certain nombre d'études récentes, pp.1-110, 2000.

W. Hermann, D. Op.-cit.-;-henri, and C. De-littérature-celtique, Pruth pratha, ou bruth bratha (ZCP IV, p. 162) peut aussi être traduit par bouillonnement, chaleur brûlante ou métal en fusion du jugement, p.111

, Ut Paulus dicit : Quale fuerit opus uniuscujusque, ignis probabit, Hermann WASSERSCHLEBEN, op. cit, p.63

L. Bible-de-jérusalem, , p.1650, 1973.

J. Robert, . Le, and . De, Dieu et la formation de la fonction de juger dans l'histoire européenne, p.99, 1995.

. Le-commentaire-d'un and . Traité, Sur l'établissement de la justice et du droit) évoque une épreuve pendant laquelle un livre lu dans l'eau : No comperta naime .i. deog liubair, amail ata lebar fata lethglindi, a urlegenn ar uisci, pp.22-23

A. L. Ludwig and B. , Respondit Patricius : 'Faciam ego', et dixit magus : 'Nolo ego ad iudicium aquae uenire cum isto ; aquam enim deum habet' ; certe audiuit babtisma per aquam a Patricio datum, 97 'Libros uestros in aquam mittite et illum cuius libri inlessi euasserunt adorabimus, vol.3, p.177, 1979.

, Genèse de l'ordalie carolingienne de la croix », Les rites de la justice, Gestes et rituels judiciaires au Moyen Age occidental, Cahiers du Léopard d'or 9, p.32, 2000.

L. 'épisode-est-cité-par-robert and J. , , pp.41-42

S. Romana, De contentione duorum sine testibus statuunt, ut per quatuor sancta evangelia, antequam commonicet, testetur, qui adprobatur, deinde sub judice flamma relinquatur, The Irish Penitentials, p.194, 1885.

J. Robert, . Le, and . De, Dieu et la formation de la fonction de juger dans l'histoire européenne, p.92, 1995.

C. John, The Irish National Origin-Legend : Synthetic Pseudohistory », Quiggin Pamphlets on the Sources of Medieval Gaelic History 1, pp.20-21, 1994.

B. Robert and O. Cit, , p.82

B. Robert and O. Cit, , p.125

B. Robert and O. Cit, , pp.133-134

, Associer l'ordalie ancestrale du chaudron, ancrée dans la coutume judiciaire du haut Moyen Âge à d'autres qui, du point de vue de la foi semblent manifestement inacceptables 105 , permet à l'Église de ranger l'ensemble des épreuves au registre des antiquités et de se tourner vers d'autres modes de preuve. Et ce n'est pas un hasard si dans le traité du grand juriste Giolla na Naomh mac Duinn Shléibhe Mhic Aodhagáin ( ? 1309), apparait le terme irlandais fínné, emprunté à visné, visnetum 106 , qui désigne le jury 107, exactement à quelle date la liste des « douze vérités » a été dressée

. Robert-jacob-parle-d'ordalies-«-purement-imaginaires, Dans ce même registre, on notera la description de l'ordalie de la motte de terre, dans le dindshenchas de la Montagne de Fuat, Whitley STOKES, « The prose tales in the Rennes Dindenchas, La parole des mains, pp.51-52, 1895.

R. A. Breatnach and . Nua-ghaeilge, , vol.XVIII, pp.107-109, 1980.

M. Gearóid and . Niocaill, The interaction of Laws, pp.107-108, 1984.