G. César, V. I. Des-gaules, . Établi, L. Traduit-par, and . Constans, Voir aussi M. Rouche, Histoire de l'enseignement et de l'éducation, I, pp.53-54, 1967.

, Dans nos sociétés occidentales contemporaines, c'est plutôt l'inverse

, Irish Women's Writing and Traditions, éd. A. Bourke et alii, Cork, Cair cis lir lanamna cumtusa comperta docuisin l?. N? a dech, CIH 505.19 ; R. Thurneysen, « Cáin Lánamna, vol.IV, p.114, 1936.

, Cis lir d'ernailib filet ag feithemain i nuird feithemhnais ? .n?., a dó .x., CIH 1028.23 ; Cóic conara fugill, Abhandlungen der preussischen Akademie der Wissenschaften, 1925.

. Berlin, , vol.7, p.28, 1926.

, Cis lir gráda filed ? Ní hansae : a secht, CIH 2336.2

L. Breatnach, Uraicecht na Ríar, The Poetic Grades in Early Irish Law, p.102, 1987.

. , Cair : cis lir cuir do-choisin ? Ní ansae. A dó, CIH 520, vol.18

A. L. ,

J. Lydon, «The expansion and consolidation of the colony, 1215-54», ibid, p.175

J. Otway-ruthven, «The request of the Irish for English law, vol.VI, pp.261-270

P. Brand, «Ralph de Hengham and the Irish Common Law», p.107, 1984.

P. Brand, The Education of Lawyers in England Prior 1400», The Making of the Common Law, pp.64-65, 1992.

P. Brand, The Origins of the English Legal Profession, p.118, 1992.

P. Brand, Voir aussi P. Brand, The Origins of the English Legal Profession, «The early history of the legal profession of the lordship of Ireland, p.85, 1990.

, Il est notamment fait allusion aux heptades juridiques, que nous avons déjà rencontrées bien plus tôt. Ici encore, nous retrouvons des matières enseignées dans les écoles de droit depuis le premier Moyen Âge 124. A l'époque du poème, elles sont disponibles dans les écoles de droit, intégralement ou bien sous forme de résumés appris aux élèves. C'est ce qu'annonce le maître en ces termes : « je vais te relater les Abrégés du droit irlandais ». C'est précisément ce que réalise le même Giolla na Naomh lorsqu'il rédige-nous le verrons plus loin-un véritable manuel à l'usage des étudiants. Nous constatons donc à travers l'exemple des deux poèmes du maître Mac Egan, que le droit se transmet oralement

, anglais Edmund Campion, ayant visité les écoles de droit en Irlande, écrira avoir vu les élèves apprendre par coeur, depuis l'enfance, pendant 16 ou 20 ans, récitant toutes leurs leçons : Je les ai vus, là où ils tenaient école, à dix dans une pièce, vautrés sur des couches de paille, leurs livres sous leurs nez, eux-même couchés à plat ventre prostrés, et ainsi chantant leurs leçons une par une, Cette manière d'apprendre durera encore longtemps puisque bien plus tard, en 1571, l'historien

, Il est clair cependant-et le témoignage de Campion le montre-que les étudiants ne peuvent désormais se passer de livres. L'écrit est incontournable. Transmission écrite L'accès à l'écrit passe bien sûr toujours par la maîtrise de la grammaire

, Importante pendant le haut Moyen Âge, elle ne l'est pas moins à partir du XII e siècle et jusqu'à la disparition des écoles de droit. Le grand juriste du XVI e siècle Donall O'Davoren (Domhall O' Duibh-Dá-Bhoireann) est l'auteur avec ses élèves du manuscrit aujourd'hui appelé Egerton, vol.88

. Cf and . Supra, , pp.53-57

, grovelling upon couches of straw, their Bookes at their noses, themselves lying flatte prostrate, and so to chaunte out their lessons by peecemeale, being the most part lustie fellowes of twenty-five years and upwards, E. Campion, A Historie of Ireland, Written in the Yeare 1571, by Edmund Campion, sometime fellow of St, I have seen them where they kept Schoole, ten in some one chamber

, Dublin 1809) et A Historie of Ireland (1571) by Edmund Campion, with an introduction by Rudolf B. Gottfried, Scholars' Facsimiles & Reprints, Ancient Irish Histories, pp.18-19, 1940.

J. ,

. Kenney, Voir la version presque identique de Richard Stanihurst (1577)-ami de Campion-in K. Simms, « The brehons of the later Ireland », Brehons, Serjeants and Attorneys. Studies in the History of the Legal Profession, The Sources for the Early History of Ireland: Ecclesiastical, 1929, pp.250-251, 1990.

, Droit et Cultures, Hors série, 2010.

, Clare) et il n'est pas étonnant de trouver dans le manuscrit à la fois des textes de droit et de grammaire 127. C'est grâce à l'activité des écoles irlandaises, entre le XIV e et le XVI e siècle, que nous avons hérité aujourd'hui de très nombreux traités juridiques. C'est en effet pendant cette période que les juristes et leurs élèves recopient beaucoup de manuscrits dont le contenu date du haut Moyen Âge. Ce contenu est désormais accompagné de la glose et des commentaires qui ont été ajoutés au cours du temps, pour mettre à jour le texte originel vieillissant. Les gloses datent principalement d'une période allant du XII e au XVI e siècle 128. Nombreux sont les textes qui sont accompagnés d'un très long commentaire datant à peu près de la même période que les gloses, Museum 126. Donall a dirigé une école de droit à partir de 1564 à Cathair Mac Neachtan dans l'actuel Burren

. Au-xiv-e-siècle, Il compose en effet des gloses pour des mots oubliés par le scribe principal et donne souvent la bonne interprétation lorsque l'un de ses prédécesseurs s'est trompé 129. Mais tout le monde n'a pas autant de facilités et il arrive que l'on trouve des erreurs, des contradictions et des passages qui s'éloignent du sujet abordé dans le texte 130. Il n'est donc pas inutile pour les maîtres du droit d'éclairer leurs étudiants sur cette matière vénérable dont ils ont hérité et qu'il leur faut désormais utiliser avec quelques adaptations. C'est la raison pour laquelle Giolla na Naomh, le glossateur Lúcás Ó Dalláin montre qu'il n'a pas de grandes difficultés à comprendre le vieil irlandais employé dans le texte d'origine

F. Kelly and G. , , pp.257-259

, Pour les textes de grammaire dans le manuscrit Egerton 88, voir S. O' Grady, Catalogue of the Irish Manuscripts in the British Museum, t. I, London, p.101, 1926.

F. Kelly and G. , , p.226

F. Kelly and T. M. Charles-edwards,

. Bee-keeping, Il a été précisé que la plupart des gloses datent de la période du moyen irlandais et du début de l'irlandais moderne, L. Breatnach, A Companion to the Corpus Iuris Hibernici, p.351, 1983.

K. Simms-les-situe-principalement-aux-xi-e-ou-xii-e-siècle, Par ailleurs, elle établit un parallèle entre les gloses et commentaires des traités de droit irlandais et le travail des glossateurs et commentateurs du droit romain et du droit canonique sur le continent, «The Contents of Later Commentaries on the Brehon Law Tracts», Studies in the History of the Legal Profession, p.74, 1990.

F. Kelly and T. M. Charles-edwards, Bechbretha [BB] an Old-Irish law-tract on bee-keeping, pp.14-15, 1983.

F. Kelly and G. , Voir les exemples tirés des traités : les Jugements des blessures sévères (Bretha Crólige), les Jugements de Dían Chécht (Bretha Déin Chécht) et l'Etablissement des contrats, p.252

, La méthode utilisée consiste à se fonder sur des textes des VII e-IX e siècles, mais sans toujours entrer dans le détail. C'est un manuel. Parfois Giolla na Naomh emprunte aux gloses et commentaires-en moyen irlandais-de la période intermédiaire des XI e et XII e siècles. L'auteur révèle qu'il est à la fois enseignant et praticien. Les principales matières du droit irlandais sont passées en revue : l'homicide, le vol, les coups et blessures, les contrats et sûretés, le droit d'asile, le gage ou encore le droit du voisinage 133. Entre le XIV e et le XVI e siècle les écoles de droit se développent. On en compte plus d'une demi-douzaine, tenues par des familles de juristes sur plusieurs générations. Les traités y sont recopiés et commentés dans le but de systématiser le droit et de l'adapter aux changements de la société 134. Les juges sont pour la plupart au service de l'aristocratie irlandaise, mais certains sont sollicités par des nobles anglo-normands. C'est le cas par exemple des Butler, l'ancien droit irlandais à ses élèves 131. Il faut dire qu'en plus des solutions juridiques, la langue elle aussi avait évolué. Cela explique pourquoi le texte commence par ces mots : « voici un traité (tráchtad) tiré du difficile corpus irlandais et présenté dans un irlandais clair par Giolla na Naomh fils de Donn Sléibhe Mac Aodhagáin, grand maître du droit coutumier (fénechas), vol.132

, Ce dernier utilise en effet le terme irlandais fínné, emprunté à visné, visnetum 136 , et qui désigne le jury que l'on constitue notamment en matière d, Kelly annonçait qu'il comptait publier la traduction de ce texte dans les prochaines années, dans les Early Irish Law Series, «Giolla na Naomh Mac Aodhagáin: a thirteencentury legal innovator», p.4, 2001.

, Tr?chtad ann s? arna tarrang a cr?adhcorp Gaodhailgi ý arna cur a finnGaodhailg ? Gilla na Naomh mac Duinn tS?iibi Mic Aodhag?in

F. Kelly, «Giolla na Naomh Mac Aodhagáin: a thirteen-century legal innovator», p.4

M. N. Dhonnchadha, Address to a Student of Law», op. cit. p. 160 ; L. Breatnach, A Companion to the Corpus Iuris Hibernici, Mac Niocaill, « A propos du vocabulaire social irlandais du Bas Moyen Age, vol.XII, p.513, 1970.

, Ce paragraphe se fonde principalement sur l'article de F. Kelly, «Giolla na Naomh Mac Aodhagáin: a thirteen-century legal innovator», Mysteries and Solutions in Irish Legal History, pp.4-14, 2001.

K. Simms, «The Contents of Later Commentaries on the Brehon Law Tracts», Ériu XLIX, p.40, 1998.

F. Kelly and G. , , pp.254-255

R. A. Breatnach, «Roinnt Focal Nua-Ghaeilge», Éigse, vol.XVIII, pp.107-109, 1980.

S. , un jury impartial est alors [constitué] sur lui pour le disculper ou pour le reconnaître coupable ; et si c'est douteux, cela doit être nié 137

, Gearóid Mac Niocaill a relevé les termes suivants : (a)turnae (attorney), seicedúir (executor), réléas (realease), feofment (feoffment) et reuersion (reversion) 140. Nous savons que les juristes anglais et irlandais se côtoyaient parfois. En 1559 quatre juges de la prestigieuse famille O'Doran siègent aux côtés d'Anglais-le Lord Chancellor et deux juges-pour résoudre une affaire de terre entre le Baron d'Upper Ossory et Lord Mountgarret 141. * * * Ces exemples pris parmi d'autres montrent que les écoles savent s'adapter et innover. Il semble parfois que plus on se rapproche des zones contrôlées par les Anglais, moins la question du droit applicable a de réponse précise. Le cas le plus caricatural est sans doute celui du comte de Kildare qui utilisait en 1534, Gearóid Mac Niocaill précise que si le jury ne parvient pas à se prononcercar le cas est « douteux », les membres du jury deviennent des cojureurs. Il remarque que l'existence de ces cojureurs renvoie à ce qu'il appelle la « période classique » des VII e-IX e siècles et il constate donc que la nouvelle institution du jury a été interpolée entre deux anciennes : celle des témoins visuels et celle des cojureurs 139

, Da raibh ar seana an marbad, fínné coitcinn air re glaneth l re salceth; ý da roib 'na cuntubairt, a dul ar seana, CIH, vol.691, pp.9-10

G. M. Niocaill, «The interaction of Laws», The English in Medieval Ireland, p.108, 1984.

, Munab lanfaisneis, tir do cur fair; ý madh cuntubairt, seana fan comlin dodena air, CIH 691, pp.22-23

, Giolla na Naomh préconise en effet l'utilisation du jury pour prouver l'existence d'une sûreté, lorsqu'il n'y a aucun témoin, CIH 696.18-20, Mac Niocaill, «The interaction of Laws», pp.107-108

. Ibid, , pp.106-107

F. Kelly and G. , , p.257

K. W. Nicholls, Gaelic and Gaelicized Ireland in the Middle Ages, p.56, 2003.