Du mouvement Tzántzico au Frente Cultural

Emmanuelle Sinardet (1)

1 CRIIA - Centre de Recherches Ibériques et Ibéro-Américaines

Il n´y a pas en Equateur à proprement parler de « mayo francés », de mai 1968. Le contexte politique permet aisément de comprendre pourquoi. Les années 1960 sont marquées par des coups de force, notamment militaires. José Velasco Ibarra, élu en 1960, ne peut achever son mandat. Il est destitué, remplacé par Carlos Julio Arosemena, lui-même écarté par l´Armée en 1963. La Junte militaire, au pouvoir jusqu´en 1966, le remet finalement aux civils, mais à l´issue de son élection en 1968, José Velasco Ibarra dissout le Congrès et se déclare dictateur en 1970. La censure, la répression, la fermeture des universités, pratiques courantes des régimes autoritaires équatoriens, tendent à empêcher toute manifestation publique et contestation de grande ampleur.

Mots clés: resistance politique; Mouvements contestataires de la jeunesse; Tzántzicos

Domaines: Sciences de l'Homme et Société; Littératures; Histoire, Philosophie et Sociologie des sciences

Emmanuelle Sinardet. Du mouvement Tzántzico au Frente Cultural : réducteurs de tête et parricides, nouveaux acteurs équatoriens. Decante, Stéphanie; De la Llosa, Alvar. 1968 en Amérique : émergence de nouveaux acteurs, Presses universitaires de Paris Nanterre, p. 257-275, 2012, 978-2-84016-104-2. ⟨hal-01545293⟩