. Il-arrive, Cette pulsation musicale liée au pas des danseurs est très homogène et il n'y a pas de changement de rythme au cours d'une pièce dansée. 22. Femmes et hommes wayàpi sont pieds nus lorsqu'ils marchent en forêt ou lorsqu'ils dansent, aussi le sol de la place de danse doit-il être nettoyé afin d'ôter tout tesson toute racine ou arête de poisson Et l'on prévient : « Attention ! si un danseur se blesse, même un petit peu, il se fâche et quitte immédiatement la chaîne. » 23 Cette description reste schématique : en fait, les troncs des danseurs sont un peu tournés vers le centre de la ligne des tambourinaires ; cette orientation vers ce point focal est surtout sensible sur les extrémités des rangées. 24. La cinétographie Laban est encore vue par certains comme un code ésotérique. Pourtant son apprentissage n'est pas particulièrement difficile, et, par sa précision et sa non-ambiguité, elle peut incontestablement rendre de grands services à l'observation et à l'analyse des mouvements. Une portée de notation Laban se lit de bas en haut, « dans le sens de la marche ». La ligne verticale médiane représente l'axe du corps, les colonnes qui l'entourent indiquent la succession des appuis : le « transfert » du poids du corps. On peut ajouter autant de colonnes que de parties du corps dont on souhaite noter les mouvements. Dans chaque colonne, la durée, le début et la fin de chaque mouvement sont indiquées par la longueur et la position des rectangles verticaux. La forme de ce signe indique la direction de ce mouvement ; sa coloration (hachuré, un point, noirci) indique le niveau du mouvement (en haut, normal, en bas) Pour une présentation didactique du système Laban, voir Challet-Haas Ils se tiennent par moments non comme nous, mais tournant le dedans de la main, l'une vis-à-vis de l'autre, danse hors de toute situation rituelle, pour se distraire lors des travaux collectifs d'essartage ou, plus simplement, pour saluer un ami. 21 On ne peut qu'être frappé par la similitude de ces formes avec la description de danses karib au xvne siècle : « [...] et dansent en cette posture entrelacent leurs doigts l'un dans l'autre et baissent en après le visage en pliant fort le corps, courant et fermant par intervalles les genoux, le mouvement desquels il semble qu'ils regardent toujours, et en cette posture chantent toujours en haussant leur voix petit à petit, et étant bien haussée l'abaissent aussi de même petit à petit disant ainsi comme s'ensuit [...] » (l'Anonyme de Carpentras, p.170, 1962.

. Ahlbrinck and . Op, cit.) donne un exemple d'une danse de chamanes, où ceux-ci

S. A. Ness, 992) s'est engagée dans cette direction pour décrire des danses des Philippines, mais, quoiqu'elle en dise, sa démarche est

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