Résumé : Il n'est pas étonnant que Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne consacre des inégalités entre les « citoyens » de l’union européenne et les ressortissants des États tiers, puisque ces inégalités sont inscrites, explicitement ou implicitement, dans les traités eux-mêmes. N’est-il pas à craindre, néanmoins, que la Charte ne produise des effets négatifs sinon sur la situation juridique concrète des intéressés, qui demeure inchangée, mais au plan symbolique ? Il n’est pas anodin, en effet, qu’un texte qui prétend proclamer des droits fondamentaux, donc universels, contienne des dispositions qui contredisent ouvertement cette prétention à l’universalité.