Croyance en un monde juste et réactions aux injustices professionnelles

Caroline Soudan (1) , Bernard Gangloff (1, 2)

1 UNIROUEN - Université de Rouen Normandie
2 LAPPS - Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale

Les études sur la croyance en un monde juste montrent que les individus ont généralement besoin de croire qu’ils vivent dans un monde où « les gens obtiennent ce qu’ils méritent et méritent ce qu’ils obtiennent ». Certaines études ont montré que les recruteurs confrontés aux réponses fournies par les demandeurs d’emploi à un questionnaire de croyance au monde juste préfèrent embaucher les candidats croyants vivre dans un monde juste que ceux n’y croyant par. Nous présentons ici deux nouvelles études. L’objectif de la première a été de confirmer, en situation de recrutement, la valorisation de cette croyance, mais avec un nouveau questionnaire spécifique au monde du travail et traduisant les différentes implications de la théorie du monde juste. Suite à cela nous avons examiné parmi les raisons susceptibles d’expliquer cette valorisation, l’impact de la croyance au monde juste en milieu organisationnel sur les éventuelles réactions passives et actives aux injustices professionnelles. Notre hypothèse était que la valorisation dont les croyants font l’objet tiendrait à leur adoption de conduites passives. Nos résultats indiquent que la croyance en la justice du monde est à nouveau valorisée. Pour les réactions aux injustices professionnelles, résultat sont plus mitigés : si les femmes et les salariés croyants en un monde juste sont plus passifs que leurs homologues non croyants, par contre aucune différence n’est constatées ni chez les hommes ni chez chômeurs.

Domaines: Psychologie

Caroline Soudan, Bernard Gangloff. Croyance en un monde juste et réactions aux injustices professionnelles. Carriérologie, 2013, 13 (1), pp.138-151. ⟨hal-01862434⟩