, appartenance d'origine comme fondement des droits accordés, a pour effet de bloquer une telle perspective. Il n'est pas question, par exemple, de donner le droit de vote aux membres de famille s'ils n'ont pas euxmêmes la nationalité d'un État membre. Et cela d'autant moins qu'il convient de faire prendre conscience aux nouveaux citoyens de ce qu'ils ont en commun, des prérogatives que leur confère la qualité de citoyens de l'Union et qui les distingue des ressortissants des États tiers. * Ainsi

, On ne saurait en être surpris : l'expérience historique montre que l'homogénéisation interne, parce qu'elle suppose la constitution d'un « nous », s'acquiert toujours au prix d'une coupure, d'une distance accrue vis-à-vis des autres

, Il est donc permis de regretter qu'on n'ait pas saisi la chance qu'offrait l'unification européenne de rompre avec un mode de constitution des identités et des appartenances qui aboutit simplement à transposer à l'échelle de l'Europe le modèle clos de l'État-nation, et de concevoir la citoyenneté européenne comme une citoyenneté ouverte, réellement dissociée de la nationalité, incluant tous ceux qui résident et travaillent sur un même territoire, dont le sort est solidaire. Car en l'état actuel des choses, tout laisse craindre que la « citoyenneté européenne » ne serve d'alibi à une nouvelle forme d'exclusion venant redoubler l'exclusion économique et sociale dont sont déjà, Mais la récurrence des expériences historiques ne saurait être assimilée à une sorte de fatalité