B. G. Proc, . Stein, and . Histoire, Démétrios et Hypatios sont à Rome dès l'été 533, p.337

D. Amalasonthe and . Sa-réponse-À-justinien-que-rapporte-procope, parle d'une erreur (·martåq) à propos de l'affaire de Gratiana (« une erreur commise par des soldats marchant contre leurs ennemis et survenue, par suite d'une méprise, aux dépens d'une cité amie

. Hypothèse-formulée-par-stein and . Histoire, , p.307

, Victoire contre les Wisigoths, par exemple, obligés de se replier en Espagne et de céder la plupart de leurs possessions en Gaule

. Cf, . Stein, C. F. Histoire, N. Werner, and F. De-la, , p.332, 1984.

, Peut-être faut-il aussi voir là une allusion au nom même de "Théodoric, pp.332-333

, Le mot affines qui désigne les Francs au §12 peut s'expliquer de deux manières: premièrement, les Francs sont des Germains, comme les Ostrogoths; deuxièmement, Thierry Ier avait épousé Suavegotho, petite-fille de Théodoric

;. G. Ibid and . Zecchini, Aezio: l'ultima difesa dell'Occidente romano, p.322, 1983.

S. Mannelli, , vol.54, pp.45-47, 1983.

. Cf, . Stein, and . Histoire, , pp.338-341

. Ibid and . Ii, , p.145

. T. Cf and . Sardella, Politica matrimoniale nell'Italia ostrogota, En réalité, ces alliances matrimoniales se sont parfois révélées sans efficacité et n'ont pas empêché les guerres, pp.271-279, 1993.

, Aussi Cassiodore ne s'appuie-t-il probablement sur aucun élément officiel; et s'il pare Amalasonthe de ces attributs impériaux, ce n'est que dans la logique, interne au texte, de son parallèle avec Galla Placidia. La régente, par ses qualités, se place dans la tradition-dans le cortège (pompa) dit l'orateur au paragraphe 19 122-des grandes impératrices qui ont su mériter ces titres en perpétuant les dynasties et en suppléant aux faiblesses des empereurs, soit qu'elles aient assuré le pouvoir durant la minorité de ces derniers, soit que la légitimité et le sang impériaux ne passent que par elles 123. Les épithètes pia felix semblent notamment liées à la "maternité politique, Cette excusatio ex copia est un lieu commun étudié par Pierre Courcelle dans un article intitulé Histoire du cliché virgilien des cent bouches 119 : il ressort de cette étude que la fortune du cliché issu de l'Iliade 120 a été très grande jusqu'au XIIe siècle, et ce particulièrement dans les lettres, panégyriques et "visions". La pietas d, vol.18

, Athalaric exercent-ils le pouvoir? La réponse de Cassiodore est habile car, tout en s'intégrant parfaitement aux habitudes des panégyriques, elle évacue les réticences des uns comme des autres: d'abord, elle rappelle aux Goths qui l'oublieraient que la régente et son fils sont leurs souverains légitimes puisqu'ils appartiennent à la dynastie des Amales qui règnent sur ce peuple depuis plusieurs générations. Aussi s'opposer à eux revient-il à s, L'évocation finale des ancêtres d'Amalasonthe répond à la question suivante que peuvent se poser aussi bien les Goths que les Romains: de quel droit Amalasonthe et

, Cette qualité, ainsi que la felicitas

, « Revue des Etudes Latines, vol.33, pp.625-652, 1955.

P. , Courcelle n'a pas répertorié le texte de Cassiodore parmi les occurrences du cliché

. Hom and . Il, , pp.488-490

. W. Cf, ;. Wroth, and F. F. Kraus, Catalogue of the coins of the Vandals, Ostrogoths and Lombards in the British Museum, 1911.

, Image qui nous fait penser aux cortèges imposants des mosaïques de Ravenne

C. 'est-galla-placidia-qui-est-de-naissance-impériale, et non pas son époux Constance III; quant au sénateur Anthémius, il a pu prétendre à l'Empire d'Occident avec quelque légitimité parce qu'il était marié à Aelia Euphemia

, de cet argument est peut-être fort limitée: d'après ce que nous savons en effet, aux peuples d'origine germanique importaient plus la valeur et les compétences que la naissance de leurs chefs 124. Cependant, le souvenir de Théodoric est encore fort et proche et l'on constate que les successeurs d'Amalasonthe

. Vitigès and . La-fille-d'amalasonthe, Cassiodore tire sans doute la généalogie qu'il expose ici de son Histoire, à laquelle il fait clairement allusion dans la lettre IX, 25, au paragraphe 4, et dont il se fait gloire. C'est, une nouvelle fois, une manière de "s'auto-désigner" comme l'homme de la situation: qui mieux que lui, sénateur romain et spécialiste de "l'histoire" gothique pourrait faire le lien entre Romains et Goths? L'image du miroir employée par Cassiodore est un cliché dans la littérature latine et dans les Variae où elle est appliquée aux paroles, miroirs de l'âme qui reflètent pour les autres l'intériorité du locuteur 126. Mais ici, l'orateur l'utilise pour traduire la ressemblance entre descendants et ancêtres, idée si chère aux Anciens parce que signe de stabilité et de permanence. La généalogie présentée dans ce discours est partielle et cite seulement quelques noms parmi les dix-sept générations transmises par, Matasonthe 125. Deuxièmement, cette énumération joue le même rôle que l'Histoire des Goths composée par Cassiodore: faire savoir aux Romains que les Goths aussi ont une histoire et un passé glorieux, vol.127

. Winitarius, Jordanès présente ces derniers comme appartenant à une branche latérale qui aboutit à Eutharic: Cassiodore avait sans doute cherché à faire de celui-ci un Amale. Il semblerait que seuls Walamer, roi vers 450, et Theudimer, respectivement oncle et père de Théodoric, soient amales 129. La dynastie, contrairement à ce qu'affirme Cassiodore, n'est donc pas bien ancienne et le sort des Goths ne lui est lié que depuis deux ou trois générations. La position d'Amalasonthe n'est même pas confortée par une tradition vénérable et liée de manière indissociable au sort de ses sujets, et l'on mesure à quel point elle devait être fragile! Le préfet est conscient des déformations qu'il a fait subir à l'histoire pour servir son projet, sans nul doute, mais peu lui importent les moyens, d'autant plus que l'Antiquité a toujours eu une prédilection pour le genre de la généalogie mêlant réalité et fiction et remontant parfois même jusqu'aux dieux 130. Ce qui importe, c'est le but que sert Cassiodore avec les outils

. P. Cf and . Heather, Goths and Romans, pp.28-319, 1991.

, Celle-là même qui épousera Germanus en secondes noces

. Var, , vol.22

. Get and . Xiv, , pp.79-81

C. Goths, , pp.19-28

, Ces personnages nous ramènent une fois encore à l'époque de Galla Placidia

, Jordanès lui-même est prudent puisqu'il introduit sa généalogie par les mots: ut ipsi suis in fabulis referunt (« comme ils le racontent dans leurs histoires

, deux traditions, présenter les choses de manière à ce que chacun des deux accepte l'autre, combler les fossés trop profonds, Ce texte est un bel exemple de ce travail inlassable

, En célébrant ainsi la régente devant le Sénat, le préfet cherche à peser de tout son poids sur l'avis de ses pairs pour essayer d'obtenir un consensus entre partis sénatoriaux et gouvernement et tenter une deuxième et ultime fois de passer par-dessus le fossé qui sépare les deux peuples. Croit-il vraiment à leur possibilité de construire ensemble un royaume fort, héritier et conservateur de l'Empire romain d'Occident? Il fait en tout cas tout ce qu'il peut pour sauver ce qui peut l'être et prend au sérieux sa tâche de préfet. Son discours ne vise pas seulement à convaincre le Sénat qu'il existe d'autres solutions que l'opposition passive, le repliement craintif sur soi ou l'appel à l'Empereur d'Orient, mais vise aussi à encourager la souveraine dans la voie qu'elle a choisie. Cet éloge est une bonne démonstration de la permanence de la romanité littéraire et politique au début du VIe siècle, du moins dans les milieux sénatoriaux. La production d'un tel panégyrique, dans les règles de l'art, suppose la présence d'un système scolaire encore parfaitement irrigué par la tradition et performant. Lourd de cet héritage, le discours est cependant tourné aussi vers l'avenir et est à la charnière de deux époques: il prolonge le passé, parfois très ancien et véhiculé par la forme, les conventions, les figures, le style, les clichés et les images, parfois plus proche et transmis par la tradition orale ou familiale, sans souci de la rupture que nous plaçons en 476. Texte charnière où l'avenir et un monde nouveau se profilent aussi: Cassiodore introduit quelques mots neufs et inconnus des textes antérieurs qui nous restent. Ainsi, à côté de termes très anciens comme patres conscripti ou pedisequa, on trouve les adjectifs modernus et patrioticus apparus, le premier, à l'extrême fin du Ve siècle, le second, pour la première fois dans les Variae 131. Or, ces mots ne sont pas anodins puisqu'ils expriment des notions nouvelles: modernus traduit la conscience que le présent se distingue du passé. Quant à l'adjectif patrioticus, il n'avait pas de raison d'être dans l'Empire et il apparaît avec la réduction du sol romain à un pays limité et autonome. Des Variae ressort l'impression que les Romains d'Italie, Cassiodore en tout cas, C'est pour plaider la cause de la réconciliation et de la concorde entre Goths et Romains que Cassiodore déploie toute sa rhétorique et ses efforts; c'est dans cette intention qu'il flatte le Sénat, qu'il tâche de lui montrer non seulement les souverains mais aussi l'armée des Goths sous le jour le plus favorable et le plus prometteur possible pour l'avenir des Romains. C'est dans cette intention encore qu'il énumère les mérites, réussites et bienfaits d'Amalasonthe en n'hésitant pas, au besoin, à déformer quelque peu la réalité

, Les occurrences se trouvent pour l'essentiel chez Ennode et Cassiodore. Ce dernier emploie un autre mot rare, D'après les textes qui nous restent, et à l'écrit

, Sur l'identification de Rome à l'Italie et sur l'unité « nationale, pp.296-99