. Var, O miserae deceptionis errorem illam desiderasse colere, quae hominum morte placabatur ! Primum sibi per lucos et siluas agrestium populorum uota et uenationibus dedita hanc triplicem deam falsa imaginatione finxerunt, ipsam in caelo Lunam, ipsam in siluis dominam, ipsam apud inferos Proserpinam esse firmantes. Sed solum Erebi potentem non improbe forsitan aestimarunt, quando tali falsitate decepti in profundas uiui tenebras cum suis erroribus intrauerunt. Hunc ludum crudelem, sanguinariam uoluptatem, impiam religionem, humanam, ut ita dixerim, feritatem Athenienses primum ad ciuitatis suae perduxere culturam, iustitia permittente diuina, honore Scythicae Dianae repertum, quae sanguinis effusione gaudebat, vol.42, pp.2-4

, La diabolisation du paganisme et ses conséquences psychologiques : les angoisses de Publicola, correspondant de Saint Augustin, pp.81-96, 2002.

. Spect and . Viii, 3 : singula ornamenta circi singula templa sunt

. Var and . Iii, mundi dominus ad potentiam suam opus extollens mirandam etiam Romanis fabricam in uallem Murciam tetendit Augustus, ut immensa moles firmiter praecincta montibus contineret, ubi magnarum rerum indicia clauderentur, Sic factum, ut naturae ministeria spectaculorum composita imaginatione luderentur, vol.51, pp.4-5

. Cf, D. R. Par, and . French, Ce dernier, dans son article « O amentia monstruosa. A propósito de la cristianización de la liturgia imperial y del ritual circense durante el siglo V » (Cristianesimo nella storia, et J. A. Jiménez Sánchez, vol.24, pp.23-39, 1985.

. Var and . Iii, Pour une traduction et un commentaire de ce texte, cf. V. Fauvinet-Ranson, « Decor ciuitatis, decor Italiae ». Monuments, travaux publics et spectacles au VI e siècle d'après les Variae de Cassiodore, Spectaculum expellens grauissimos mores, vol.51, pp.329-345, 2006.

. Curieusement, est pas le terme superstitio qui est employé, mais celui de religio, à deux reprises, accompagné des adjectifs falsus et impius, il est vrai. En fait, il semble que Cassiodore garde superstitio pour désigner spécifiquement les croyances. C'est ainsi qu'il parle d'un lieu de Lucanie « qui, à cause d'une vieille croyance (prisca superstitio), reçut le nom de Leucothea

. Var and . Iii, Nec illud putetur irritum quod metarum circuitus ouorum ereptionibus exprimatur, quando actus ipse multis superstitionibus grauidus oui exemplo geniturum se aliqua profitetur. Et ideo datur intellegi uolitantes atque inconstantissimos inde mores nasci, quos auium matribus aptauerunt, vol.51

. Spect and . Viii, , p.3

. Var and . Iii, Sic accidit ut, dum se colere putarent astra, religionem suam ludicra similitudine profanarent, vol.51

. Cf, , p.45

. Var and . Iii, Quod merito creditur dicatum numerosae superstitioni, ubi ab honestis moribus sic constat excedi, vol.51

. Var and . Iv, Vbi aetas subsequens miscens lubrica priscorum inuenta traxit ad uitia, et quod honestae causa delectationis repertum est, vol.51

. Var and . Viii, Leucothée est une déesse au nom parlant, « la blanche déesse », honorée dans tout le bassin méditerranéen (cf, vol.1, p.422

X. Ig, , vol.2433, pp.1-4

. Ls, Enfin, quand il évoque des statues d'éléphants situées sur la Via Sacra, il ajoute, à propos de cette dernière, que « l'Antiquité l'a consacrée à de multiples croyances 54 ». Quant à religio, il l'emploie plutôt pour les rites, notamment dans le texte déjà cité où les chasses sont présentées comme les célébrations religieuses de populations campagnardes en l'honneur de Diane, à l'origine. Parfois, le sens est plus large et correspond au français « religion », comme lorsque le roi Théodahad s'adresse à Justinien à propos d'une arienne, en disant : « Alors que Dieu supporte qu'il existe différentes religions, nous n'avons pas l'audace, quant à nous, d'en imposer une seule 55 », ou quand Théodoric veut faire montre de tolérance envers les Juifs en affirmant : « Nous ne pouvons pas commander à la religion, puisqu'on ne peut forcer personne à croire malgré lui 56 . » Enfin, c'est encore ce mot qu'il emploie, dans un fragment de ce qui semble être un Panégyrique d'Eutharic, lorsqu'il affirme la supériorité de son époque sur l'Antiquité, qui s'était fourvoyée dans des rites absurdes et le culte de divinités inexistantes : « Nos ancêtres furent-ils nos égaux en matière de religion, tandis que, doués de raison, ils priaient des statues privées de sentiment ? Ils réclamaient des remèdes pour leur vie à ceux qui n'avaient pas reçu la vie ; et si l'on examine ce qui fait la laideur de l'Antiquité, le plus puissant était celui qui demandait. Que le passé se présente maintenant à nos yeux ; qu'il dispute, s'il l'ose, la sagesse aux nôtres, lui qui n'a pas connu les mystères divins. Que se vantent les consuls d'autrefois, toujours initiés aux auspices des volatiles et qui poursuivirent les mouvements des oiseaux plutôt que le discernement des hommes ! Un oiseau au vol vagabond affermissait un candidat mal assuré et, sous prétexte qu'il était venu par hasard, il avait valeur de décision publique, quand nous nous glorifions de la sentence d'un bon prince 57 . » Pour conclure, on peut affirmer que le souvenir des dieux, s'il est assez discret à l'échelle des Variae, est encore bien vivant cependant et qu'il n'a subi ni altération ni déformation. Nous avons vu qu'il prend d'une part, sans rejet ni hésitation, la forme de la tradition littéraire et culturelle héritée du paganisme, tant au plan du vocabulaire que des images mythologiques ; il prend d'autre part une forme historique, par le biais d'une lecture de type évhémériste qui voit dans les dieux non pas des démons, mais des inventeurs humains qui ont marqué l'histoire de l'humanité en lui apportant différents progrès, d'où leur divinisation. Cette interprétation non explicite est héritée des pères de l'Église des siècles précédents, mais elle n'est plus employée comme un argument, Akten des Kolloquiums zum Thema « Die Göttin von Pyrgi ». Archäologische, linguistische und formule par laquelle est conféré le patriciat, il évoque la croyance abandonnée (superstitio derelicta) selon laquelle le corps des patriciens aurait été consacré à Jupiter 53, vol.12, pp.123-135, 1979.

. Var and . Vi, , vol.2, p.1

. Var, Via Sacra, quam multis superstitionibus dicauit antiquitas, vol.30

. Var, Cum diuinitas patiatur diuersas religiones esse, nos unam non audemus imponere. Cf. aussi X, vol.26, p.34

. Var and . Ii, Religionem imperare non possumus, quia nemo cogitur ut credat inuitus, vol.27

A. A. Mgh, .. L. Xii, and . Traube, Paresne fuerunt in religione maiores, cum simulacris sensu carentibus rationabiles subplicarent ? Petebantur uitae remedia, quae uitae munera non habebant, p.468

, Veniat nunc uetustas ad medium et, si audet, prudentiam sibi cum nostris uindicet, quae diuina nesciuit. Iactent se prisci consules praepetum initiati semper auspiciis, qui motus auium quam hominum iudicia captauerunt : firmabat trepidum candidatum errans uolatus et iudicium erat publicum, quod uenisset ad casum, et si causam antiquae foeditatis excutias, plus ille poterat, qui rogabat